Wednesday, August 30, 2006

Ce monde qu'est le notre

Thanks to you Camille for recommending the book, here's part of my reaction to it

Tout comme le monde dévasté de Ludvik et Lucie dans "La Plaisanterie" de Kundera, même plus, car notre monde est aussi dévasté litéralement, humainement dévasté, économiquement dévasté. Un monde dévasté à l'image de ces immeubles dechiquetés de la banlieue sud, à l'image de ces ponts dont il n'en reste plus que le souvenir, et la nostalgie des embouteillages d'avant ...

Mais encore ....

Une autre devastation, une des plus dangereuses, comme l'a exprimé Broch: "C’est l’élévation de systèmes politiques au rang de valeurs suprêmes dans le monde moderne qui constitue un des nombreux exemples funestes de l’« absolutisation du relatif » à laquelle a conduit le processus de dégradation des valeurs." Cette absolutisation du relatif qui rend sourd et aveugle, qui encourage la rigidité tout en effaçant la tolérance, qui excise la conviction de chacun dans "sa vérité" telle qu'il la voit, sans laisser une possibilité d'envisager cette même vérité vue d'un autre angle, ou une autre "vérité" dont d'autres sont convaincus ....

Pourtant ...

Ludvik encore dans La Plaisanterie de Kundera, dit qu'il y a une beauté dans cela même qui est devasté, il n'y a même que celle la, et cette beauté est forcément "dernière", comme un sillage qui s'efface, comme l'echo nostalgique de ce qui s'est tu, les pauvres débris qui restent une fois la dévastation accomplie. Francois Ricard conclut donc, que la beauté n'advient que dans la suspension des signifcations, et donc dans l'impossibilité de toute erreur comme de toute parodie; alors seulement, la vérité peut resplendir, et l'essence de cette vérité est de demeurer, à jamais voilé ....

De ces pauvres débris qui restent...
vivement que la vérité resplendisse
vivement que toute parodie, toute erreur disparaisse
vivement que nous arrivions a distinguer à travers ce voile, au moins les contours de notre vérité, de notre Libanité comme tu l'as appelée Islander

Laissons cet oubli réparer tous les torts de la guerre d'avant comme l'appelle nadche, sans pour autant lui donner le pouvoir absolu, afin que nous puissions renaître de nos cendres, renaître Libanais avant tout, et aller de l'avant, tout en nous rappelant ce qui a causé notre dévastation, justement afin de ne pas y retourner à nouveau. Portrait si bien exprimé dans "Le progrès" de Rania, post du 14 Aout, 2006.


3 comments:

Unknown said...

Hey! Yalla come back :)

Claudine said...

Hey Camille! I'm trying :)

Unknown said...

He Claudine! be smarter than this silence... write about it! ;)